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florie jacob formatrice ostéopathe

PORTRAIT D FLORIE JACOB

Dites-nous en un peu plus sur vous !

Depuis que je suis enfant j’ai toujours voulu m’occuper des autres, et surtout des personnes fragiles, ayant moi-même eu une santé laborieuse lorsque j’étais petite, c’est tout naturellement que je me suis orientée vers une carrière de soignante. Je décidai donc que je serai pédiatre ou sage-femme. J’ai très vite déchanté, le rouleau compresseur de la médecine ayant eu raison de moi, j’ai eu un énorme passage à vide et c’est l’ostéopathie qui m’a libéré. En écoutant mes maux et en utilisant seulement ses mains, mon ostéopathe a su le plus naturellement du monde me remettre sur pieds, et me redonner mon dynamisme, mon élan… UNIQUEMENT avec SES MAINS ! J’étais bluffée … Je me suis donc renseignée sur ce qu’était l’ostéopathie, j’ai beaucoup lu, j’ai consulté différents ostéopathes avec différentes visions thérapeutiques  et je suis donc devenue ostéopathe en 2012. Mon diplôme en poche, je me suis tout de suite lancée dans la vie (hyper)active d’une ostéopathe libérale en campagne. En 2017, je suis accueillie à bras ouverts et intégrée à l’équipe soignante de la maternité d’Epernay. En 2020, je deviens référente en hypnothérapie pour le pôle d’addictologie du CHU de Reims. Enfin, en 2021 je ne travaille plus qu’exclusivement en hospitalier (maternité/service de gynécologie et service d’addictologie)


Quel regard portez-vous sur l’ostéopathie aujourd’hui ?

 

“J’aimerais que nous puissions trouver une manière de nous rassembler qui soit simple, équitable et porteuse pour notre profession”

Il me semble urgent que nous apprenions à mieux communiquer entre nous et comprendre comment vivre ensemble. Nous avons tous fait le choix d’être ostéopathe : c’est notre métier, notre passion, et nous avons choisi une profession attrayante, enrichissante, vivante qui connaît un essor considérable. Et en même temps …on voit des ostéopathes qui ont du mal à s’installer, à s’en sortir financièrement, notre titre est partagé avec d’autres professions et nos instances de représentation ne sont pas optimales … attention, je ne lance la pierre à personne, ceci n’est qu’un simple constat. Je remarque simplement que la tension est palpable, il suffit d’ailleurs de jeter un œil à toutes ces discussions sur les multiples groupes d’ostéopathes sur les réseaux sociaux : les échanges sont de plus en plus musclés, avec bien souvent de moins en moins de bienveillance, de respect, et cette impression qu’il y a juste pour certains une envie d’avoir raison, plutôt que d’amener à une réflexion et d’aller vers le partage et l’entre aide. J’aimerai que nous puissions trouver une manière de nous rassembler qui soit simple, équitable et porteuse pour notre profession, qui, à mon sens, devrait s’articuler autour d’un réel compagnonnage, comme cela se fait de manière remarquable dans d’autres pays.
 

Quels sont les ostéopathes ou autres personnages qui vont ont inspirés tout au long de votre carrière ? 

(Attention, ce résumé s’inspire fortement d’une tirade de film … saurez-vous le reconnaitre ?) Si je devais résumer les inspirations de ma vie d’ostéopathe je dirai que ce sont d’abord des rencontres, des gens qui m’ont tendu la main aux moments où j’en avais besoin, où cela résonnait chez moi, et c’est assez curieux de se dire que les hasards, les rencontres forgent une destinée, parce que quand on a le goût de la chose bien faite, du beau geste et bien parfois on ne trouve pas l’interlocuteur en face, je dirai le miroir qui vous aide à avancer. Alors ce n’est pas mon cas puisqu’au contraire j’ai pu, pour certain(e)s les rencontrer, m’inspirer et m’imprégner de leur savoir-faire, de leur savoir être, de leur philosophie et de leurs engagements et notamment (dans un ordre complètement aléatoire) : Dame Claudine Ageron Marque, Mr Didier Lehougre, Mme Roselyne Lalauze Pol, Dr Catherine Gueguen, Dr Ghada Hatem, Dr Bernadette de Gasquet, Mme Jeanne-Marie Jourdren, Mr Laurent Gross, Mme Michèle Forestier, Mme Anna Roy … Alors je dis merci la vie pour ces belles rencontres et pour toutes celles qui n’ont pas encore eut lieu … je chante la vie, je danse la vie, je ne suis qu’amour … ❤️ la tirade est extraite de … réponse au « mot de la fin »
 

À quel moment avez-vous ressenti le besoin de transmettre ? Y a-t-il eu un élément déclencheur ?

Depuis que je suis enfant j’ai toujours adoré faire des exposés en classe, expliquer aux camarades de classe si ils ne comprenaient pas telle ou telle chose. Adolescente je donnais même déjà des cours de soutien aux petits de mon village ! D’ailleurs dès mon diplôme obtenu, j’ai eu la chance de pouvoir être assistante de cours dans l’école dont je suis issue. Puis ayant eu mes 3 enfants, j’ai mis mon besoin de transmettre aux étudiants entre parenthèses, privilégiant ma vie de maman, qui soit dit en passant, est tout aussi inscrite dans une notion de transmission/explication «  maman pourquoi ma dent elle est tombée ? », « maman pourquoi dans mon ventre ça bouge ? » et autres questions saugrenues (je vous ai mis les plus soft), qui vous forgent une capacité d’adaptation à toute épreuve ! Et puis surtout, tous les jours, je transmets mon expérience avec enthousiasme aux jeunes parents qui viennent me consulter en leur prodiguant des conseils facilement applicables et en leur distillant des informations fiables afin de les aider à entrer dans la parentalité le plus sereinement possible ! C’est ça aussi cultiver le savoir et le propager de manière abordable. Enfin, je donne également des cours à l’Ecole Supérieure d’Ostéopathie au sein de leur formation post-grade en Pédiatrie depuis cette année (2021). Bref, je crois que l’envie de partager a toujours été là, et qu’elle le sera toujours

Quelle(s) formation(s) animez-vous  ?

HypnOstéoPartum , se compose actuellement de 3 modules se déroulant au sein même de la maternité de l’Hopital Auban Moët d’ Epernay (51), donnant le privilège de pouvoir appliquer directement les notions théoriques vues ensemble auprès des patient(e)s du service. Partant du simple principe de « l’esprit sain dans un corps sain », l’approche ostéopathique que je vous propose est de mêler à vos soins ostéopathiques une touche d’hypnose afin d’étayer le lien thérapeutique, ouvrant alors le champ à une prise en charge plus facile et plus efficace des douleurs et inconforts liés au péri-partum. Qu’ils soient d’ordre physique ou psychique. Le module 1 s’articule autour de la période allant du désir d’enfant jusqu’à la fin de grossesse. Le module 2 se concentre sur la période allant de l’accouchement au post-partum. Le module 3 s’attache à la pédiatrie.

Pourquoi avez-vous créé cette ou ces formation(s) ?

Jeune ostéopathe fraîchement installée, j’ai vite remarqué qu’il manquait quelque chose à ma prise en charge lorsque mes patients me relataient des souvenirs douloureux, des moments violents ou traumatisants de leurs vies. Ecouter, réconforter, soutenir la personne d’un regard ou poser une main sur une épaule c’était déjà cela , mais si je pouvais faire plus ? Si je pouvais faire mieux ? Reprendre des études de psychologie m’aurait bien tenté mais ayant déjà eu recours à l’hypnothérapie pour m’aider à surmonter un deuil, je décide de me former à l’hypnose dès 2014. L’hypnose est devenue une précieuse alliée lorsque les maux avaient besoin des mots pour être adoucis. Je suis également maman de 3 merveilleux enfants. 3 enfants, 3 grossesses et 3 accouchements. Trois maternités plus au moins chaotiques qui ont laissé des traces et desquelles je voulais extraire quelque chose de plus beau et de plus utile que les cicatrices qu’elles m’ont laissées. Et je me suis vite rendue compte que je n’étais pas la seule au contraire et quel dommage… Je me suis donc prise de passion pour l’ostéopathie périnatale ainsi que pour l’hypnose appliquée à la gynécologie et à la pédiatrie, je multiplie les formations post grade et j’obtiens mon DU d’hypnose médicale puis mon DU d’addictologie. Ma marotte restant de trouver comment faire pour que l’ostéopathie trouve sa place dans l’accompagnement en ostéopathie gynécologique et obstétrique, mais aussi dans la reconstruction des femmes après des écueils de prise en charge au cours de leur parcours de soins. Avec toujours en ligne de mire ce double objectif d’améliorer la prise en charge de la Femme en règle générale, en la soutenant et en lui donnant la possibilité d’être actrice de sa santé mais aussi en aidant les soignant(e)s à être dans une posture thérapeutique soutenante, empathique et définitivement autonomisante pour les patient(e)s.
 

 

Quels nouveaux outils vos futurs stagiaires auront en leur possession après avoir réalisé votre formation ?

Ils auront :
– Un nouveau regard sur leurs patient(e)s, une observation plus pertinente des détails qui peuvent paraître anodins mais qui finalement nous apprennent tant.
– Une nouvelle façon d’entendre les mots/maux du patient pour pratiquer une écoute active sécurisante et soutenante qui aidera également l’ostéopathe à affiner son traitement.
– Une nouvelle manière d’établir un plan de traitement et de suivi des patient(e)s.
– Un nouveau rapport à leurs propres sensations (pour s’occuper des autres il faut aussi apprendre à s’occuper de soi)
– Apprendre à utiliser l’hypnose en la couplant à des techniques ostéopathiques spécifiques à l’aide à la conception, à l’accompagnement de la grossesse et de l’accouchement ainsi qu’à la prise en charge des femmes en post-partum et de leurs tout-petits.

Le mot de la fin ?

« De rien et certainement à bientôt ! » Puisque même si ce n’est pas obligatoire et que tout ce que j’ai écrit ne vous a pas forcément plu, (et ce serait tout à fait normal de ne pas plaire à tout le monde), je sais que vous aurez au moins sourit plusieurs fois en lisant mon portrait et déjà ça, ça vous a fait sécréter des endorphines ! Alors de rien … et à bientôt !
PS : le cerveau ne retenant pas la négation je vous laisse relire mon paragraphe en retirant les negations … et voilà vous avez sourit 😇
PS 2 : la tirade de film provenait du film d’Alain Chabat « Astérix et Obélix – Mission Cléopâtre » ❤️ et était magnifiquement jouée par Edouard Baer. Allez, profitez de vos endorphines et à très vite 😉

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Commentaires

  • Angélique THIÉBAULT
    17/07/2021 at 19 h 49 min

    Je tenais à vous féliciter pour l’énergie, le professionnalisme, la passion…qui transpirent à travers votre témoignage. Étant moi-même IDE puéricultrice (20 ans de carrière hospitalière et depuis 4 ans en PMI), la prise en charge mère-enfant est au cœur de mes préoccupations, de mes prises en soin. Passionnée par l’Humain et les parcours de vie, j’ai eu, comme vous, l’envie de reprendre des études de psychologie. Une rencontre du hasard (qui n’existe bien entendu pas!) m’a fait rencontrer la psychogenealogie, l’apprécier en tant que « patiente » pour finalement m’y former depuis 2020. J’ai pour projet d’en faire profiter les jeunes parturientes en maternités, comme cela commence à se faire dans certains centres. Je suis à votre disposition pour en échanger si cette thématique vous intéresse et si vous pensez qu’elle pourrait trouver place dans les établissements que vous fréquentez.
    Très cordialement

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