Dites-nous en un peu plus sur vous !
Je suis ostéopathe D.O installé à Aix en Provence depuis pas mal d’années, et formateur en ostéopathie dans différents pays. J’ai commencé par faire des études de kiné dans une école qui nous a beaucoup sensibilisés sur l’aspect « thérapie manuelle » de ce métier. Je me suis senti très vite un peu limité dans le métier de kiné (que je trouve pourtant passionnant s’il est pratiqué avec ses mains). J’avais aussi envie d’avoir une indépendance et une autonomie de diagnostic et un élargissement de notre domaine de compétence. J’ai effectué un stage de « manipulations » réservé aux kinés et au bout du 2ème jour je me suis dit « ça c’est pour moi ! », je me suis vraiment senti attiré par ça, j’ai alors enchainé dans une école d’ostéopathie. Je me suis rapidement épanoui dans cette nouvelle pratique, si bien que j’ai ouvert mon cabinet d’ostéopathie (avec autorisation de l’école !!!) en fin de 3ème année (de toute façon à l’époque nous étions tous « illégaux » car pas de reconnaissance officielle du métier… !). Je me suis séparé de mon cabinet de kinésithérapie 2 ans plus tard. Depuis l’aventure continue !
Quel regard portez-vous sur l’ostéopathie aujourd’hui ?
« ne renions pas notre histoire, nos actions non prouvées, nos gestes parfois empiriques, c’est le côté « poétique » de l’ostéopathie et c’est aussi ce qui fait notre charme et notre différence. »
L’ostéopathie bouge, comme tout le reste, et c’est bien. Je ne veux pas porter de jugement sur l’évolution actuelle de l’ostéopathie. Je voudrais juste dire qu’à mon sens il ne faut jamais s’enfermer dans un système de pensée quel qu’il soit. Il ne faut pas ni opposer, ni cliver. On se dirige actuellement dans un courant très « scientifique » de l’ostéopathie (EBM), pourquoi pas, c’est important d’essayer de comprendre et d’analyser. Mais ne renions pas notre histoire, nos actions non prouvées, nos gestes parfois empiriques, c’est le côté « poétique » de l’ostéopathie et c’est aussi ce qui fait notre charme et notre différence. Avançons oui, faisons évoluer nos pratiques évidemment, mais n’oublions pas d’où nous venons et acceptons le fait de faire encore des choses qui fonctionnent et dont nous ne comprenons peut-être pas tout le sens. Sinon je crains que l’on ne s’ennuie vite… Nous devons à mon sens travailler encore pour améliorer la richesse perceptive de nos mains, notre compétence gestuelle indispensable et au-delà de ça notre « présence » fondamentale de thérapeute.
Quels sont les ostéopathes ou autres personnages qui vont ont inspirés tout au long de votre carrière ?
J’admire le travail de bon nombre d’ostéopathes et je ne veux pas les citer de peur d’en oublier ! En enseignant depuis plus de 10 ans en France et dans différents pays, j’ai la chance de rencontrer beaucoup de praticiens, parfois très très différents dans leur pratique et leurs conceptions de l’ostéopathie. Que ce soient des praticiens qui assistent à mes stages ou des enseignants « stars internationales », chacun m’apporte ! Chaque échange de pratique ou discussion fait avancer ma pratique, et donc mon enseignement aussi ! Il n’est, à mon avis, pas question de chercher à imiter quiconque ou ressembler à quelqu’un dont on admire le travail, mais il s’agit de faire avancer sa propre pratique au travers des différents échanges. C’est une des raisons pour lesquelles j’encourage les praticiens à aller voir les autres travailler, et à effectuer des stages régulièrement. Il y a toujours des choses qui vont nous parler, et sur lesquelles on va s’appuyer pour faire avancer sa pratique et révéler « sa propre ostéopathie ».
À quel moment avez-vous ressenti le besoin de transmettre ? Y a-t-il eu un élément déclencheur ?
Quelle(s) formation(s) animez-vous ?
Pourquoi avez-vous créé cette ou ces formation(s) ?
Quels nouveaux outils vos futurs stagiaires auront en leur possession après avoir réalisé votre formation ?
Nous travaillons sur la mise en place de certains paramètres et sur le praticien lui-même afin de développer son ressenti profond et sa présence. Cet enrichissement est donc parfaitement adaptable à toutes les formes de pratique ostéopathique, et dans tous les domaines (crânien, viscéral, fascia…). C’est pour moi le « cœur » de l’ostéopathie.
Le mot de la fin ?
L’ « Ostéopathie structurelle » est à mon sens une partie fondamentale de l’ostéopathie et incontournable de l’ostéopathie. Elle est une pratique de choix, quand elle est maitrisée. Bien sûr elle n’est ni exclusive ni exhaustive, mais elle devrait être une des bases indispensables à tout ostéopathe. La pratique du « structurel » a évolué depuis pas mal de temps, il faut avancer dans cette voie. Et essayons d’avancer dans une dynamique positive, respectueuse et tranquille !
Postgradosteo est le premier site internet regroupant l’ensemble des formations continues en ostéopathie. Son objectif principal, guider au mieux l’ostéopathe sur le choix de ses futures formations.
En parallèle, Postgradosteo, permet aux formateurs de gagner en visibilité en référençant l’agenda de leurs formations, à travers un outil en ligne, simple et intuitif.