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Eric robinson formateur ostéopathie du sport

PORTRAIT DE Éric ROBINSON

Dites-nous en un peu plus sur vous !

Je suis tombé par hasard dans l’ostéopathie. On m’a indiqué un jour une formation de thérapie manuelle et de rebouteux. Je suis allé pour découvrir. J’en suis tombé amoureux et je n’ai cessé d’approfondir mes connaissances. À l’époque, les formations se faisaient les week-ends. J’ai fait une première école sur quatre ans mais jugeant que l’enseignement n’était pas assez approfondi, je suis parti à Genève pour cinq ans au collège européen d’étiopathie. Je me suis installé en qualité de rebouteux (car elle époque l’ostéopathie était peu connue et très mal vue dans le monde médical). Étant surfer, On est venu me proposer en 97 d’intervenir sur le mondial de Surf, puis pour les Girondins de Bordeaux , au Bayern de Munich , l’équipe du Sénégal et ensuite dans beaucoup de sports différents de haut niveau.


Quel regard portez-vous sur l’ostéopathie aujourd’hui ?

 

“Si ce n’est pas clair dans la tête, ça ne peut pas être clair dans la main”

L’Ostéopathie d’aujourd’hui n’est pas du tout la même que j’ai connu. Elle est tournée vers les vérités scientifiques et au détriment de la pratique.Il ne faut pas oublier que nous sommes avant tout des thérapeutes manuels. Les ostéopathes d’aujourd’hui sont très forts intellectuellement mais très faibles manuellement et techniquement, parasités par les miracles opérés sur Internet à travers les vidéos où 95% des techniques structurelles montrées sont fausses et potentiellement dangereuses. L’enseignement structurel est souvent moyen, les élèves en sont le reflet. Si ce n’est pas clair dans la tête , ça ne peut pas être clair dans la main…Une technique quelle qu’elle soit, doit être répétée tel un sportif évoluant dans son sport. La musicien professionnel fait des gammes tous les jours afin d’obtenir la note parfaite. La réussite s’obtient dans la répétition et en essayant de changer continuellement de point de vue.

Quels sont les ostéopathes ou autres personnages qui vont ont inspirés tout au long de votre carrière ? 

Chaque situation en phase d’échec m’a fait évoluer. Je suis avant tout un Etiopathe puis ostéopathe. Ma première formation était l’ostéopathie. Toutes les personnes rencontrées m’apportent, qu’elles soient connues ou pas. Au début, j’ai souvent cherché à rencontrer des rebouteux renommés. Chacun m’a beaucoup apporté. Un mot, un geste, un conseil, et surtout l’humilité. Mon évolution s’est faite surtout en dehors de la pratique ostéopathique dans différents domaines. Le sport de haut niveau à complètement changé ma vision ostéopathique que j’avais acquise à l’école.

À quel moment avez-vous ressenti le besoin de transmettre ? Y a-t-il eu un élément déclencheur ?

« Pour connaître la bonne position d’un os, il faut comparer par rapport à un côté sain, m’a t on appris.. » Un soir, j’ai reçu un appel d’une personne me demandant si je savais soigner les entorses. Je lui ai donc demandé de venir et à ma grande surprise cette personne était unijambiste . Ce qui veut dire que N’ayant aucune référence je me suis trouvé incapable de la traiter. J’ai vécu un grand moment de solitude abyssale. Le jour où j’ai commencé à travailler avec des sportifs de haut niveau, j’ai compris que ce que j’avais appris ne coïncidait absolument pas avec le sport de haut niveau. Ce sont des techniques à part. Face à mes échecs, il a fallu que je change complètement de point de vue quant à la prise en charge et la façon de manipuler. Les sportifs de haut niveau nous accordent 5/10 minutes de leur temps, il ne peuvent pas s’arrêter, il faut que ça aille mieux de suite, et surtout il ne faut pas d’effets indésirables qui nuisent à leurs activités.Pour comprendre tous ces échecs, j’ai donc fait intervenir des notions de masse, vitesse, densité, en ayant une visée plus conjonctive que visuelle, avec des notions de ressenti indispensables pour objectiver des lésions fines que seuls les sportifs de haut niveau ressentent. J’ai fait évoluer les techniques avec tous ces différés nouveaux paramètres et c’est ce que je propose dans mes formations. Si un patient vient chez vous et vous dit qu’il a déjà vu d’autres thérapeutes manuels, ça ne sert à rien de refaire comme les autres, on n’est pas meilleurs que les autres… C’est évident que l’on court à l’échec. Il faut donc apprendre surtout à changer constamment de point de vue.

Quelle(s) formation(s) animez-vous  ?

Mes formations sont intitulées Sport Osteo et Kinostéo.

Sport Osteo est réservée aux ostéopathes désirant: 

– Se Perfectionner en ostéopathie structurelle, 

– Traiter les urgences ostéopathiques en cabinet 

– Aborder le sportif de haut niveau.

J’interviens dans de très nombreux pays en Europe, Brésil. Afrique, Canada, Polynésie, Caraïbes etc.Il est à noter aussi qu’à l’issue de la formation Sport Osteo, je propose le diplôme le plus élevé en Europe en ostéopathie qui est le master universitaire d’ostéopathie du sport, en partenariat avec l’université Lusofona de Lisbonne avec l’équivalent d’une année universitaire en points ECTS soient 60. C’est un vrai master régit sous le processus de Bologne, valable dans une cinquantaine de pays. Au début, c’était un D.U., maintenant c’est un master. À noter qu’au Portugal, L’ Ostéopathie est reconnue, c’est une profession, c’est un diplôme d’état , pas comme en France …Kinosteo est une nouvelle formation de Réathletisation ( jonction entre le kinésithérapeute et le préparateur physique), faisant intervenir une vingtaine de spécialistes du sport de haut niveau ( préparateurs physiques, ostéopathes, nutritionnistes, préparateurs mentaux, médecins orthopédiques, kinésithérapeutes etc.. de niveau national ou international) pour remettre sur pieds le sportif . Celle-ci se fera dans le fleuron de la Réathletisation à Merignac près de Bordeaux, la nouvelle clinique du Médical Stadium.

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Pourquoi avez-vous créé cette ou ces formation(s) ?

J’ai eu la chance d’enseigner en 2001 et je n’ai cessé depuis. J’ai créé ces formations pour transmettre mes connaissances acquises après presque 25 ans auprès des sportifs de haut niveau. Les techniques sont pensées, réfléchies, adaptées pour avoir un maximum d’efficacité , ce qui veut dire qu’il faut une maîtrise parfaite de notre corps dans l’espace. Dans la manipulation, il n’y a pas de hasard. Tout doit être contrôlé. La lésion doit être objectivée et ressentie. Il faut un départ du trust et une fin de trust. Hors de question de manipuler sans ressentir la transformation tissulaire sous notre contact.La force est à proscrire, seule la technique prime. Tout le monde peut y arriver. Quel plaisir de percevoir ce que l’on fait. Chaque mouvement effectué chez le patient lors de la manipulation doit être ressenti dans ses moindres répercussions fonctionnelles.
 

 

Quels nouveaux outils vos futurs stagiaires auront en leur possession après avoir réalisé votre formation ?

A l’issue de la formation Les stagiaires maîtriserons la manipulation structurelle en général. Très rapidement je leur propose une multitude d’exercices pour développer leur ressenti et découvrir des lésions ostéopathiques qu’ils n’avaient jamais soupçonnées auparavant . Je mets en évidence des lésions complexes et leur indique la technique appropriée. Nous apprenons à inventer des techniques en fonction du moment et des patients.
 

 

Le mot de la fin 

J’explique tout ceci et mon parcours dans mon livre intitulé « Ostéopathie, un sport de haut niveau ? » Je parle de mon parcours, du sport de haut niveau, des différentes interprétations sensorielles, du sportif de haut niveau en général et de l’évolution de ma pratique sur les techniques enseignées , sans oublier les principes fondamentaux étiopatiques. C’est un autre point de vue qui , je pense, peut faire évoluer certaines pratiques manipulatives.Je remets beaucoup d’idées reçues en question en essayant de faire douter les praticiens. Rien n’est plus dangereux que les certitudes, c’est tellement plus confortable !

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